 LE LÉIOTHRIX JAUNE (Leiothrix lutea) ou ROSSIGNOL DU JAPONExpérience d'élevage de Jocelyne et Jean-Luc Faujour
 Léiothrix jaune - Photo : Pierre Malburet, élevage : Alain Boyer CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR L'AGRANDIR ! C'est en 1980 que l'élevage d'oiseaux pris une véritable place dans notre vie. Nous aimons passionnément les animaux (nous avons trois chiens, un Léonberg et deux Épagneuls papillons, qui vivent avec nous dans la maison). Nous avons donc choisi d'avoir des oiseaux pour assouvir un peu plus cette passion. Après avoir construit notre maison dans le nord de la Bretagne, qui constitue toujours notre résidence principale, Jean-Luc a construit la « maison des oiseaux », puisque la superficie de notre terrain nous permettait de faire une grande volière. Un petit local accueillait alors des Canaris rouges (de merveilleux oiseaux), puis le chant du Canari du Harz nous a enchantés. Et nous sommes partis vers les concours de chant avec ce bel oiseau, jusqu'en 2000. Mais la Société Ornithologique d'Armor organisait des concours et commandait des espèces que nous ne connaissions pas et qui nous fascinaient. Il fallait donc agrandir notre petit coin pour recevoir ces nouveaux invités : Canari des Indes, Veuve à collier d'or, Ventre-orange, Bengali de Bombay, Yuhina, Astrild à joues orange, Astrild à cape noire, Serin du Mozambique, Chanteur d'Afrique, Moineau doré, Diamant de Gould, Diamant ruficauda, Astrild de Ste Hélène, Damier, Domino, Capucin à tête blanche. Nous avons lu de nombreux conseils sur les oiseaux, planté différents arbustes, et agrandi de nouveau, pour le plus grand plaisir de nos invités et de nos yeux. À la fin du siècle dernier, en l'an 2000, nous avons décidé d'arrêter l'élevage du Canari du Harz. L'écolage, indispensable pour faire des concours chez ces oiseaux, nous pesait. Leur manque d'espace et de liberté devenait pour nous inconcevable (pour tout savoir sur le Canari du Harz, vous pouvez visiter le site du CTFH). Notre volière dispose d'un abri qui est chauffé lorsque la température diminue. Nous y maintenons une température moyenne de 12° C en hiver. L'éclairage artificiel installé dans cet abri nous permet de donner de la lumière à raison de 12 à 14 heures par jour. Une petite fontaine agrémente joliment l'espace situé en plein air, hors abri. Comme cela est précisé ci-dessus, nous avons transféré notre passion « ornithologique » des Canaris de chant Harz vers les Astrilds, Capucins, Diamants et Columbidés ; nous avons encore quelques Canaris, que l'on va classer parmi les « restes du temps passé ». Nous avons adhéré depuis de nombreuses années à la Société Ornithologique d'Armor (SOA). La réunion mensuelle nous permet d'avoir de très bons contacts avec les éleveurs de cette entité. C'est en 1995 que nous avons fait l'acquisition d'un couple de Rossignols du Japon chez un importateur de la région lyonnaise, en qui nous avons entière confiance, puisque ces oiseaux nous ont été expédiés par transporteur, sans que nous ayons pu les choisir. À l'époque, ces oiseaux étaient importés en très grand nombre. Ce n'est hélas plus le cas maintenant, c'est pourquoi les éleveurs intéressés par cette espèce ont intérêt à suivre cet élevage avec sérieux afin d'obtenir des jeunes, beaucoup de jeunes, avec lesquels ils formeront des souches captives variées pour perpétuer cette espèce en captivité sans avoir recours aux prélèvements dans la nature. Notre choix a été fait sur les critères suivants : « Ce bel oiseau nous plaît beaucoup, il a un excellent chant, il dispose d'une bonne résistance au climat de notre région et nous avons de la place pour lui ! ». Nos deux rossignols sont arrivés à la maison dans un état de santé très satisfaisant. Le mâle peut se remarquer au premier coup d'œil grâce à la couleur de la poitrine plus intensive que chez la femelle. Le merveilleux chant émis par le mâle n'est venu que plus tard. La mise en volière, avec d'autres oiseaux, a été effectuée immédiatement. Ils ont eu un comportement normal : alerte, vif, très curieux, mais pas agressif. La nourriture distribuée à l'arrivée de nos nouveaux pensionnaires, soigneusement choisie après lecture de nombreux articles avant de réceptionner les oiseaux, fut la suivante : - fruits, pâtée, vers de farine, vitamines Clémivita (Laboratoire Clément) , Floratonyl (Laboratoire Moureau) - et la nourriture mise à disposition pour les autres oiseaux : quatre-quarts, graines pour exotiques, millet en grappes. Bien évidemment, notre surveillance s'est accrue après leur installation, afin d'examiner dans le moindre détail le comportement des deux oiseaux entre eux, et aussi vis-à-vis des autres espèces présentes. Mais dans notre volière de 90 m2, orientée au sud-ouest, plantée d'arbustes à fruits et à fleurs et de quelques épineux, chacun trouva sa place sans problème. Au moment de la reproduction, qui s'étend d'avril à juillet, le couple de Rossignols se trouve en compagnie d'autres espèces (Astrilds, Capucins, Diamants, Columbidés et Yuhinas). Nous précisons qu'il est absolument déconseillé de mettre des Veuves avec d'autres espèces, car ces oiseaux ont une fâcheuse tendance à tuer les petits au nid. L'emplacement du nid se situe de 0,80 m à 1 m du sol, dans un Escallonia (ou un Buis). Le premier nid confectionné a été utilisé tout de suite. Les matériaux utilisés sont essentiellement de la fibre de coco. La ponte a lieu 3 ou 4 jours après la confection du nid. Elle se compose régulièrement de 3 ou 4 œufs d'un beau bleu ! La visite du nid est acceptée sans problème : une fois par jour au maximum cependant, et ce pendant les 13 jours que dure l'incubation. (suite en page 5)
Notes tirées du cahier d'élevage de Jocelyne et Jean-Luc FAUJOUR
Texte présenté par Pierre NECTOUX Article publié le 29 décembre 2002
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