LE GARRULAXE À QUEUE ROUGE (Garrulax milnei), ou Garrulaxe de Milne

Texte, photo et élevage : Pierre Thiry


Garrulaxe à queue rouge
Garrulaxe à queue rouge - Elevage et photo : Pierre Thiry


Résultats parallèles en 1993 :

Tisserins minules : trois jeunes sortis du nid puis disparus (oiseaux très petits qui fouinent tellement qu'ils finissent toujours par trouver une issue).

Spréos superbes : deux jeunes en une nichée, bagués et vendus...

Mainates : rien

J'ose espérer que quelqu'un pourra m'éclairer sur ces étranges faits et surtout enfin pouvoir mener des petits à maturité.

GARRULAXES MILNEI : EUREKA !

Qui pourrait expliquer pourquoi, un oisillon entièrement plumé (il ressemble en tout point à ses parents), qui quitte le nid en plein forme un matin, qui vole une heure plus tard d'arbre en arbre, suivi par des parents attentifs et toujours le bec plein de nourriture, se laisse mourir de faim en deux jours, alors que la veille il ouvrait un bec à engloutir la tête de ses parents ? Il faut voir les parents danser autour de lui afin de le nourrir, en vain. La première nichée m'a surpris, j'ai cru à un coup de froid la nuit. La deuxième nichée, le scénario se reproduisant, j'ai rentré les petits et les ai nourris à la main, sans résultat : ils se sont endormis après deux jours. Ce fut pareil pour les suivants.

Ceci terminait un article que j'avais rédigé l'an dernier en début d'année.

Voici une suite heureuse...

Reproduction enfin réussie :

Mai 1995.

L'année 1994 n'a donné qu'un nid, un jeune, mort prématurément.

Par contre, cette année, je pense avoir trouvé la raison de ces mortalités.

Deux jeunes sont sortis du premier nid de trois oeufs, le même jour et tout se passe comme à l'habitude, (c'est-à-dire que les petits après un jour se tiennent engourdis au sol) lorsque, en jetant machinalement une pincée de raisins secs, je remarque que les parents se jettent dessus et vont de suite les porter aux petits.

Je comprends enfin le problème : les petits sortis du nid dépensent beaucoup plus d'énergie. Les apports protéinés des vers de farine ne suffisent plus et sont trop lents à transformer en énergie ; il faut des sucres rapides. J'essaie de faire avaler un peu d'eau miellée aux petits, mon épouse se procure des raisins frais et le miracle se produit, malheureusement pour un seul des deux petits, (l'autre étant déjà sans doute trop "loin"), les parents le gave de raisins tout en ajoutant encore des vers de farine ayant fraîchement mué, des escargots, etc.

Il y a actuellement 14 jours que le petit est sorti du nid, les parents le nourrissent toujours et sont très vigilants. Le régime s'est étendu aux granulés expansés pour mainates, apprécié d'ailleurs par les rossignols et les mésias qui délaissent la pâtée insectivore mise à leur disposition. Les raisins frais ne semblent plus tellement les intéresser.

Comme quoi un oiseau n'est pas l'autre et chaque cas doit être observé individuellement.

Ces garrulaxes m'ont donné, par la suite, près de 8 petits sans plus aucune mortalité.

Pierre Thiry


Article publié le 26 avril 2003


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