![]() Texte, photo et élevage : Pierre Thiry
Premières tentatives de reproduction :
1992 ne donna qu'un nid désespérément vide. 1993 donna quatre nichées, élevées par le trio qui couvait parfois à trois. Le nid, dans un thuya, ressemble à un nid de merle sans la cuvette en terre. La couvaison est de 14 à 15 jours, pour trois à quatre oeufs tachetés blanc sale et bordeaux clair.Les petits sont nourris avec tout ce que les parents trouvent comme insecte dans la volière, je distribue trois ou quatre fois par jour des vers de farine (blancs), mais il n'est pas rare de voir apporter au nid un grain de maïs frais cuit. Il faut remarquer que les vers de farine sont tués un par un puis rassemblés en brochette dans le bec pour le transport vers le nid. Les pinkies ne furent appréciés que plus tard et en moindre mesure. Les vers de farine engourdis par la fraîcheur de la nuit ne sont guère appréciés non plus. Résultat, neuf jeunes en trois nichées, tous bagués : un rêve pensez-vous ? NON, malheureusement. C'est ici que j'en appelle à l'expérience collective : qui pourrait expliquer pourquoi un oisillon entièrement plumé (il ressemble en tout point à ses parents) qui quitte le nid en plein forme un matin, qui vole une heure plus tard d'arbre en arbre, suivi par des parents attentifs et toujours le bec plein de nourriture, se laisse mourir de faim en deux jours, alors que la veille, il ouvrait un bec à engloutir la tête de ses parents ? Il faut voir les parents danser autour de lui afin de le nourrir, en vain. La première nichée m'a surpris, j'ai cru à un coup de froid la nuit. La deuxième nichée, le scénario se reproduisant, j'ai rentré les petits et je les ai nourris à la main, sans résultat : ils se sont endormis après deux jours. Ce fut pareil pour les suivants. 1994 : déjà un nid à la mi-avril. Je crains le même scénario. Nourriture :
C'est un oiseau apparemment omnivore, quoique sa manière de retourner les feuilles mortes et à piocher dessous, indique une tendance insectivore. Il n'est d'ailleurs pas rare d'en entendre un ou l'autre fracasser la coquille d'un escargot sur un tronc d'arbre. En volière, ils s'accommodent de la pâtée pour mainate, de granulés expansés pour mainates, de toutes sortes de fruits qu'ils partagent maintenant avec un couple de touracos de Hartlaub et un couple de barbus africains (Lybius bidentatus). Les vers de farine sont très appréciés, les pinkies beaucoup moins, et toutes les araignées et bestioles qu'ils trouvent dans la volière font leur bonheur. Bref : ce sont de charmants oiseaux, de plus en plus difficiles à trouver, comme beaucoup d'ailleurs, qu'il serait intéressant de pouvoir élever sans problème, ils ne demandent que ça. Ils sont vifs, amusants, adorent le bain (faire attention en hiver car ils ne craignent pas le froid), sont très robustes puisqu'ils dorment dans un genêt à tous vents par moins 15 °C ! Et ils sont très familiers. |