![]() Expérience d'élevage de Sandra Laforest
Texte présenté par Pierre Nectoux J'ai toujours eu des oiseaux : notamment des canaris, moineaux du Japon, et mandarins. Je préciserai cependant que cela ne fait véritablement que 3 ans que je m'intéresse beaucoup plus à l'élevage amateur. J'aime beaucoup observer les oiseaux. Ils m'apprennent beaucoup de leurs secrets. Les secrets des oiseaux, je crois que c'est ce qui m'attire le plus. Tout ce silence, ces battements d'ailes, cette vitalité : une flamme pour la vie. Vraiment un joyeux rayon de soleil qui permet de passer ces durs hivers froids et noirs dans de meilleures conditions. Quelquefois je m'interroge : d'où vient cette passion ? Je n'ai à ce jour trouvé qu'une seule réponse : mon attirance pour la nature. Et en particulier, apprendre à connaître, voire à comprendre les oiseaux pour être capable de sauvegarder les espèces en voie d'extinction. Tout un programme, n'est-ce pas ? J'avoue que pour moi, je considère l'urbanisation intense comme un fléau, et cela m'inquiète beaucoup pour la vie des oiseaux et de beaucoup d'autres animaux, jusqu'aux insectes, nourriture fondamentale de beaucoup d'espèces. Plus il y aura d'éleveurs pour développer la vie en captivité, plus les espèces pourront survivre à toutes ces destructions, et plus longtemps le soleil brillera au son de ces magnifiques chants. Voilà mon avis ! J'habite à Québec (Canada) dans une charmante petite ville appelée Saint-Hubert. Mon petit élevage est installé dans une pièce à air ouvert avec deux entrées : une qui donne sur le couloir des pièces communes (salon-séjour, les deux chambres et la salle de bains) et l'autre sur la cuisinette (là où je prépare les repas), ce qui fait que je peux pleinement profiter de mes oiseaux en cuisinant. Je précise qu'une porte vitrée est présente pour ce côté. Mes oiseaux bénéficient donc de la température ambiante de la maison, qui se situe entre 25° et 27° en fonction du soleil qui, lorsqu'il brille, plombe dans la maison tout au long de la journée et de la lumière naturelle uniquement (je ne souhaite pas les habituer à la lumière artificielle, qu'ils ne connaissent d'ailleurs pas dans la nature !). En ce qui concerne l'aération, ils profitent au maximum de l'air extérieur en été, et d'un purificateur d'air de marque Kenmore (vendu chez Sears pour une valeur proche de 500$ca). Il fonctionne par principe d'iodation et d'électrostaticité. Il réussit à purifier une superficie d'environ 2000 pieds carrés. Cet appareil possède aussi un filtre au charbon pour les odeurs et un pour la poussière :il faut changer ce dernier environ tous les 6 mois : ce laps de temps est fonction de son utilisation. Chez moi, il ne fonctionne pas l'été. Je préfère ouvrir les fenêtres pour faire circuler l'air pur au maximum. L'aspirateur est passé tous les jours, partout, par tous les temps (y compris le papier journal qui recouvre le fond des cages). Dans le passé, j'ai élevé : Canaris, Moineaux du Japon, Mandarins, Bichenov, Diamants aurores à ailes jaunes, Damiers communs, mais aussi quatre bébés Etourneaux sansonnets sauvages, dont trois ont vécu et ont retrouvé la nature. Actuellement j'ai le privilège de soigner avec beaucoup de plaisir et d'amour : Canaris, Minlas à ailes bleues, Diamants aurores à ailes jaunes, Bengalis rouges. Et tout récemment, j'ai fait l'acquisition d'un couple de Tarins rouges du Venezuela et d'un couple de Rossignols du Japon. Je n'ai pas encore adhéré à un club, mais j'ai des contacts fréquents avec la France (Messieurs Pierre Nectoux et Frank Benaets). Je viens aussi de m'inscrire à « Becs Fins», un groupe de discussion français qui me permet de progresser dans l'élevage des insectivores notamment. Quel bel outil, Internet : les distances sont complètement effacées ! C'est exactement le 10 janvier 2002 que mes Minlas à ailes bleues arrivent à la maison ! Je dis bien « mes » Minlas et non pas un couple de Minlas, car lors de mon acquisition, je ne suis absolument pas sûre de posséder un couple. Quatre oiseaux de la même espèce se trouvent à la vente en même temps, mais comme je découvre cet oiseau, je laisse « Madame la Chance » m'aider à faire le bon choix Mon achat est effectué dans un commerce animalier classique (Aquanimo : animalerie de Longueuil, pour ceux qui peuvent connaître). Lorsque je vois cet oiseau, c'est un véritable coup de foudre : sa physionomie, le bleu violacé de ses ailes, sa façon de bouger, tout y est pour me faire craquer !!! Avec Madame La Chance, j'essaye donc de former un couple au coup d'œil : le dimorphisme sexuel est assez aléatoire. L'aide du vendeur est quasiment nulle. Mais après pas mal d'observations minutieuses, je crois pouvoir prétendre que chez la femelle, on voit bien l'iris de l'œil alors que chez le mâle il est à peine perceptible. Je n'ai qu'un seul couple à la maison, mais quand je vois d'autres sivas en animalerie, j'examine attentivement ces oiseaux. (Je poursuis encore mes observations) A mon avis, il n'y a pas de dimorphisme dans la couleur. Mais j'ai cru remarquer qu'il semble y en avoir dans leur comportement : chez moi, la femelle est très acrobate comparativement au mâle qui sautille sans cesse. C'est elle qui saute du plafond au mur (un mouvement circulaire). Elle passe son temps à se placer la tête en bas, toujours rapidement. Le mâle est cependant plus vif qu'elle. Je les ai bagués un jour où le mâle était particulièrement agressif avec elle. Lui porte la bague verte et elle la rouge. Pour constituer un couple, je confirme qu'il faut bien observer les yeux des oiseaux. Puis, dans le comportement des Minlas, la femelle est moins vive mais très acrobate. Ma femelle est plus trapue aussi, le mâle est plus élancé et plus vif. Mais je ne peux actuellement faire valoir ces comparaisons avec beaucoup de certitude car je n'ai pas d'autre couple. Si un éleveur peut confirmer ou infirmer mes dires, qu'il n'hésite pas à nous faire connaître son avis. Lors de l'achat de mes Minlas, leur état de santé est « moyen » Ils sont légèrement déplumés et surtout très agités. Dès leur arrivée à la maison, je leur impose une quarantaine. Isolement avec une température de 27° en moyenne due au soleil surplombant dans la maison. Des vitamines Quiko sont distribuées dans la nourriture. Durant cette période, ils sont très actifs, mais aussi assez craintifs (crainte ponctuée par des cris répétitifs d'alerte). La nourriture distribuée à l'arrivée est celle réservée aux insectivores et frugivores en ce qui concerne la pâtée de la marque Ralf, des insectes séchés de chez Orlux, des asticots rouges séchés à froid pour les poissons tropicaux, des fruits et légumes du jour (carottes, céleri, salade, etc.) ![]() Couple de Minlas à ailes bleues - Photo et élevage : Sandra Laforest (la femelle est à gauche, son ventre est plus blanc que celui du mâle, ce qui n'est pas vraiment une généralité !) Pour leur assurer un meilleur confort, j'ai construit une mini volière intérieure en hauteur placée sur ma volière (hauteur 1,50 m du sol) sans séparation, mais avec une cachette à l'intérieur de la cage faite de grille et de fausses plantes car je sais qu'ils sont prélevés dans la nature depuis peu de temps et je veux qu'ils se sentent moins prisonniers grâce à une reconstitution aussi proche que possible de leur biotope. Deux semaines après leur installation, je commence, chaque samedi, à leur ouvrir la porte de leur volière. Au début, un seul sort, puis l'autre, plus timide, quelques semaines plus tard, commence à suivre son compagnon, mais jamais longtemps. Ils se trimballent de ma grosse plante à leur maison (cage). Ils ne défèquent que très peu lorsqu'ils volassent comme ça dans la maison. Jamais ils ne pensent à se frapper dans les fenêtres. Ils reconnaissent bien leur maison et y retournent tout seul après approximativement deux heures de liberté dans la maison. Ce sont des oiseaux intelligents et très attachants. Le fond de leur cage est en permanence garni de papier journal. Je n'ai jamais eu de problèmes, mais si certains prétendent que l'encre d'imprimerie est néfaste à leur santé Généralités : Page 1
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