 L'ORGANISTE À CALOTTE BLEUE (Chlorophonia occipitalis)
ou Chlorophone à couronne turquoise Elevage : André Biais - Texte de Pierre Nectoux - Photos de Roland Seitre,
aimablement mises à notre disposition par André Biais 
Organiste à calotte bleue - Elevage : André Biais - Photo : Roland Seitre CLIQUEZ SUR LA PHOTO POUR L'AGRANDIR ! Compte rendu d'élevage, par André Biais
Maintenant, je vais vous raconter ma réussite avec ces merveilleux Chlorophones. C'est donc en septembre 1997 que j'ai eu la chance de trouver trois couples de Chlorophonia occipitalis à acheter chez un particulier, qui venait de recevoir ces oiseaux en parfait état. Ce dernier a conservé un couple pour lui. A l'époque, les importations étaient réservées à la Belgique, la Hollande ou à l'Espagne. A l'heure actuelle, ce type d'arrivage est quasi inexistant. Lorsque j'ai été prévenu qu'il y avait une possibilité d'achat, mon sang n'a fait qu'un tour, juste le temps de mettre ma voiture dans le sens de la ville à rejoindre ! Je connaissais déjà ces oiseaux, mais en les découvrant j'ai apprécié leur bon état. Leur beauté et leur rareté ont fait le reste : depuis le temps que j'en rêvais ! Je ne pouvais pas laisser passer une si belle occasion. Sur le chemin du retour, j'étais heureux comme un gosse qui vient d'avoir son premier jouet. La formation de trois couples ne m'a posé aucune difficulté, puisque l'identification des mâles, par exemple, est simple : ventre jaune et collier marron sont deux éléments suffisants pour sexer ces oiseaux. Comme tous mes nouveaux pensionnaires, mes trois couples se sont retrouvés en quarantaine (15 jours) dans une des deux petites volières se trouvant dans ma véranda « spéciale oiseaux ». Cette période m'a permis de les observer, de les admirer et surtout de leur apporter une nourriture adéquate : fruits divers (pommes, poires, bananes et particulièrement les figues fraîches), nectar, vers de farine et œufs de fourmis. Ils se sont acclimatés sans aucune difficulté à la douce température du mois de septembre à Perpignan. Aucun apport de vitamines n'a été nécessaire. Je ne donne d'ailleurs jamais de vitamines à mes oiseaux, car je considère qu'une nourriture riche et fraîche distribuée journellement est préférable et que dans ces conditions, un apport quelconque n'est pas indispensable. Ils ont toujours été d'un calme impressionnant. Compte tenu de toutes les précautions prises à leur arrivée, je n'ai pas perdu d'oiseaux. Ces derniers, comme tous les tangaras, ont toujours pu se baigner abondamment (c'est indispensable !). Comme le temps était clément en septembre 97, et que je pars toujours du principe que le temps perdu ne se rattrape jamais, quinze jours après leur arrivée dans mon élevage (soit fin septembre), j'ai installé les trois couples dans ma grande volière. Je suis resté de longs moments à les observer prendre possession de leur nouveau logement. Amusant de les voir examiner tous les coins et recoins de la volière, tous les buissons, faire le tour des arbustes sans exception : en fait, ils prenaient leur repère. Il est vrai que ma grande volière me permet de reconstituer leur biotope de façon pratiquement parfaite (ce qui est essentiel pour la reproduction). La végétation y est abondante, avec de nombreuses variétés de buissons et autres conifères, de l'eau courante mise à leur disposition grâce à une fontaine représentée par une figurine en pierre reconstituée (pas le petit bonhomme qui fait pipi, mais la demoiselle qui verse de l'eau de sa cruche !), des nids suspendus dans tous les coins, et surtout d'autres nectarivores habitués aux lieux, ce qui est important pour les nouveaux arrivants qui découvrent ainsi plus rapidement les sources de nourriture et de boisson. Les Chlorophones, peu de temps après leur installation, se sont un peu chamaillés au moment de la formation des couples. Ensuite tout ce petit monde s'est calmé, car cet oiseau est très peu agressif. |
