L'ORGANISTE À CALOTTE BLEUE (Chlorophonia occipitalis)
ou Chlorophone à couronne turquoise

Elevage : André Biais - Texte de Pierre Nectoux - Photos de Roland Seitre,
aimablement mises à notre disposition par André Biais


Chlorophonia occipitalis
Organiste à calotte bleue - Elevage : André Biais - Photo : Roland Seitre
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Généralités :

Cet oiseau à la beauté extraordinaire est originaire des pays suivants : Mexique, Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua.

L'amateur de nectarivores qui voit cet oiseau pour la première fois aura sans doute beaucoup de mal à résister, si celui-ci se trouve dans la classe de vente d'une exposition quelconque. Mais ne rêvons pas : il y a bien longtemps, hélas, que cette possibilité n'existe plus.

Les obstacles sont nombreux de nos jours pour acquérir ce joyau : rareté et coût exorbitant, notamment, ne facilitent pas leur acquisition !

Ce sont des sujets très vifs qui dégagent une impression de puissance exceptionnelle. Ils doivent disposer si possible, d'un logement spacieux. La serre chauffée semble être le meilleur choix. Ils peuvent aussi parfaitement cohabiter, pour le plaisir des yeux principalement, avec des Colibris et des Nectariniidés (Souimangas).

Description :

Au premier coup d'œil on remarque immédiatement les deux couleurs dominantes que sont le vert et le jaune.

Le mâle a le dessus du corps vert clair. L'occiput est doté d'une tâche bleue qui se retrouve étrangement sur le collier. La poitrine et la gorge sont toutes deux d'un vert lustré, séparées du ventre jaune clair par une fine bande châtain. Les ailes et la queue quant à elles sont noires avec des liserés verts. Les yeux sont bruns, le bec est gris foncé alors que les pattes sont brunes.

La femelle ressemble énormément au mâle, mais elle a le dessous du corps plus terne, avec un collier beaucoup moins distinct.

Pour cet oiseau qui mesure 13 cm, le dimorphisme sexuel ne présente donc aucun problème.

Ces Tangaras appartiennent au groupe des Euphones. Ils se distinguent par leur forme trapue, avec un bec court et épais. La queue est courte.

Acclimatation :

Pendant de longues années, cet oiseau avait la réputation de mal accepter la captivité : son acclimatation était donc problématique, qu'il s'agisse de jeunes sujets ou d'adultes. Beaucoup d'éleveurs prétendaient qu'il avait la fâcheuse habitude de répandre dans sa cage les nourritures poisseuses qui lui étaient distribuées, se salissant ainsi les pattes, le plumage et bien sûr les perchoirs, qui s'en trouvaient affectés inévitablement.

Il faut savoir que le bain et la propreté de son logement sont indispensables pour lui permettre de conserver beauté et santé.

La bibliographie actuelle précise que cet oiseau a une forte prédilection pour les bananes et a tendance à ne toucher ni aux autres fruits ni à la pâtée.

Ce régime finit inévitablement à provoquer des dérangements intestinaux qu'il faut absolument éviter en forçant les sujets à manger aussi les autres nourritures, qui ne peuvent être que bénéfiques pour leur santé.

Les raisins secs trempés dans l'eau, par exemple, ou tout simplement des raisins frais, peuvent accompagner un nectar de qualité, surtout durant les premières semaines nécessaires à son acclimatation.

Les fruits de saison (coupés en petits morceaux si nécessaire) sont mélangés à la pâtée insectivore afin de constituer la base du régime journalier, qui sera enrichi avec quelques vers de farine.

Comme tous les Tangaras, il aime se baigner. De temps en temps, le mâle fait entendre sa douce chanson comprenant plusieurs sons flûtés.

Présentation de l'éleveur :

C'est par un magnifique après midi de juillet 2002 que j'ai eu l'occasion et l'immense plaisir de rendre une petite visite à mon ami André. Il y a déjà de nombreuses années que nous nous connaissons et que nous nous apprécions. L'accueil y est toujours très agréable et détendu.

Assis en face d'une grande volière où s'ébattent toute l'année des nectarivores, voici ce qu'André m'a raconté.

"Mes débuts dans l'élevage n'ont rien de classique, puisque le virus s'est réveillé en moi alors que je prenais un repas dans un restaurant. A cette occasion, je découvre, il y a 40 ans, une annonce proposant des mandarins. Quoi de plus banal ? Pas grand-chose, diront certains aujourd'hui !

Et voilà que je tombe en extase devant cet oiseau, que je découvrais pour la première fois... Je fais donc l'acquisition d'un couple et, conseillé par des amis dès les premiers jours qui suivent, me voilà parti pour une aventure, sans m'en douter, qui sera fort longue et qui, d'ailleurs, ne m'a jamais quitté, loin s'en faut !

J'habite depuis une quinzaine d'années maintenant dans un pavillon de la grande banlieue de Perpignan, dans la région du Roussillon. J'ai particulièrement bien négocié mon départ de la région parisienne en passant mes vacances dans la commune qui devait être celle de ma résidence principale, après avoir cessé mon activité professionnelle.

Les plans de ma maison ont été élaborés en pensant déjà à la future installation de mes oiseaux. C'est ainsi que j'ai commencé par réserver, en forme de véranda, adossé à la maison, un espace largement vitré et chauffé l'hiver, de 30 m2 au sol.

C'est à cet endroit que je mets mes oiseaux en quarantaine. Deux volières de 1,50 m de largeur sur 3 m de profondeur et 2,50 m de hauteur sont réservées aussi souvent que nécessaire. Le reste de cet espace est occupé par une partie de mes oiseaux. Je dispose aussi d'une très grande volière de 70 m2 au sol (soit 7 m x 10 m x 5 m de hauteur). Cet hôtel "trois étoiles" représente donc un volume de 350 m3, couvert d'un film plastique qui me permet de chauffer l'hiver afin de ne pas descendre en dessous de 10 ° C. Pour compléter tout ça, j'ai construit, il y a 4 ans maintenant, cinq autres volières semblables de 12 m3 (1,20 m x 3,60 m x 2,50 m). C'est dans ces volières que sont logés les Chlorophonia occipitalis qui font l'objet de cet article.

Si j'ai démarré avec des Mandarins, je me suis bientôt retrouvé un spécialiste de Diamants océaniens. Tous ont fait un séjour plus ou moins long chez moi, en région parisienne, jusqu'au jour où je me suis retrouvé dans ma résidence actuelle. A partir de cette époque j'ai eu la possibilité de côtoyer mon ami José, qui élevait des nectarivores avec beaucoup de talent. Je dois avouer que j'ai goûté et mordu à ces espèces d'oiseaux de sa faute (non ! grâce à lui, dois-je avouer bien honnêtement), car depuis 15 ans, je ne peux plus m'en passer !

Je me retrouve donc maintenant parmi les rares spécialistes français en nectarivores et frugivores. Moins d'une dizaine d'éleveurs sont dénombrés à ce jour. Dommage ! Mais la faute, pour une fois, n'incombe pas aux éleveurs ; elle est due d'une part à la rareté des oiseaux concernés, qui ne sont pratiquement plus importés, et d'autre part à leur prix excessif.

J'ai donc la chance aujourd'hui d'admirer chaque jour mes nectarivores répartis dans toutes mes volières : Souimangas, Colibris, Tangaras (4 espèces) et Manakins (2 espèces) sans oublier les jolis Guits-guits (2 espèces).

Enfin, pour terminer ma rapide présentation, je dois préciser que j'éprouve beaucoup de plaisir à côtoyer mes amis du Club « C.O.C. de Perpignan ».


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