![]() ou BOUVREUIL À LONGUE QUEUE, ou URAGUE DE SIBÉRIE Notes tirées du cahier d'élevage de Marcel CONTASSOT, avec un texte de Pierre NECTOUX
Mon projet pour la saison 2003 :
L'article, qui est publié ci-dessus à partir d'un vécu, demande peut-être, pour ceux qui veulent se lancer dans cet élevage, un complément d'informations. Je confirme, sans vouloir enfoncer des portes ouvertes, que pour avoir les plus grandes chances de réussite, il est souhaitable d'avoir un couple qui élève lui-même ses oisillons ! J'ai la chance d'avoir élevé cette année des oiseaux qui seront adultes et capables de se reproduire au printemps 2003. Voici mon projet :
1) Je vais accoupler un mâle de propre élevage avec une femelle d'importation. Je retiens cette solution pour deux raisons : a) Sur mes deux jeunes oiseaux nés en 2002, il s'avère déjà avec certitude que le plus âgé est un mâle. b) Les femelles d'importation couvent d'une manière parfaite et sont très calmes pendant ce laps de temps (constat effectué par mes soins avec toutes les femelles de mon élevage). J'envisage donc d'installer ce couple dans une cage de 180 x 0,80 x 0,80, le but étant de les domestiquer à l'identique des canaris. De plus, mon mâle élevé à la « pâtée maison » acceptera peut-être de nourrir sa femelle au nid, cette dernière étant censée nourrir les oisillons avec cette même pâtée enrichie de quelques insectes vivants. 2) Si mon deuxième jeune né en 2002 s'avère être une femelle, je procèderai exactement de façon inverse : accoupler un mâle d'importation avec ma femelle de propre élevage. Que les éleveurs tentés par ce type d'expérience nous donnent leur point de vue, ou le fruit de leur tentative ! Sachant que les Moineaux du Japon n'élèvent pas les petits Bouvreuils (j'ai échoué dans cette tentative à plusieurs reprises), je vais provoquer un peu la nature en mettant en service, dans la volière de mes Bouvreuils un éclairage tôt dans la saison, dès le 15 février, afin d'avoir au moins une ponte en juin. Il me sera alors peut-être possible d'avoir un couple de canaris en passe de couver début juin (« plus tôt pour les Bouvreuils », « plus tard pour les Canaris » : voilà le décalage que je dois obtenir pour avoir une nouvelle chance de réussir) D'après mon expérience de cette année, je ne suis pas certain qu'un régime alimentaire basé uniquement sur les insectes soit nécessaire. Pour cette raison, je vais utiliser la pâtée donnée au 1) ci-dessous jusqu'à ce que les jeunes ouvrent les yeux (soit aux environs de 8-10 jours). D'autre part, le temps d'incubation des canaris est le même que celui des Bouvreuils. En remplaçant les œufs pondus par des œufs factices pour leurrer les femelles, cela me permettra de programmer le début de la couvaison pour l'ensemble des œufs le même jour et d'avoir des éclosions groupées (procédé bien connu). Un petit Bouvreuil qui naît avec deux jours de retard a peu de chances de survivre. Avec ce procédé, je gommerai un éventuel petit décalage entre « canaris » et « bouvreuils » de deux ou trois jours très facilement. Je m'interroge également, sans avoir à ce jour trouvé la réponse dans les textes parus : A-t-on déjà observé l'alimentation des jeunes Bouvreuils dans leur biotope ? Autre réflexion : j'espère qu'un couple de canaris "bronze" est celui qui conviendra le mieux pour cette tentative. Si l'on part du principe que les indigènes granivores sont insectivores les dix premiers jours de leur vie, une femelle canari habituée, durant l'hiver 2002-2003, à manger un peu de pâtée « 1er âge » ne devrait pas refuser d'élever des petits Bouvreuils au duvet noir, à l'identique des petits canaris « bronze ». |