 L'ASTRILD CENDRÉ (Estrilda troglodytes), ou Bec-de-corail, ou Astrild gris 
Couple d'Astrilds cendrés - Mâle à gauche, femelle à droite Il s'agit ici d'un mâle plutôt fin et d'une femelle assez grosse et bien colorée, il peut y avoir confusion sur le sexe : le chant du mâle élimine alors les doutes. Premières expériences d'élevage :
C'est en mai 1994 que j'ai acquis mes premiers Astrilds cendrés : deux femelles, le vendeur n'étant pas très habile pour sexer cette espèce que je ne connaissais pas encore. Au bout de plusieurs mois, je ne voyais toujours aucune différence de comportement entre les deux oiseaux. Ils s'entendaient bien, passaient beaucoup de temps ensemble à se toiletter mutuellement, mais aucun chant, aucune parade nuptiale, manifestement ce n'était pas un couple. Par manque de place, je n'ai pas cherché à agrandir le cheptel. Fin 1996, une des deux femelles est morte subitement, d'une raison inconnue, comme cela arrive parfois. Je l'ai alors remplacée par un "vrai" mâle, rondelet et tout rose, aux sourcils rouges bien marqués, avec lequel l'entente a été immédiate. Ce mâle a rapidement fait entendre son petit gazouillis caractéristique. Cette fois, l'élevage proprement dit pouvait commencer. En 1997, les oiseaux ont été logés dans une petite volière d'appartement de 1 m de longueur, 50 cm de profondeur et 140 cm de hauteur, en compagnie de deux couples d'Astrilds à joues orange, un de ces couples ayant été retiré par la suite. La volière était conçue de telle sorte qu'on pouvait y faire entrer deux jardinières occupant le fond sur toute la largeur, et offrant aux oiseaux différents végétaux pour batifoler et éventuellement construire leur nid. Ces jardinières ont été installées la première fois en septembre 1997 et les Astrilds à joues orange ont élevé une première nichée dans un nid construit à même le terreau, bien arrimé entre deux plantes. Mais les Astrilds cendrés n'ont construit aucun nid cette année-là. Au printemps 1998, les plantes ont été changées, et au mois de février, le mâle Astrild cendré s'est "réveillé" et a commencé à construire un joli petit nid au sol, sur un modèle semblable au nid des Joues orange : c'est une boule d'herbe sèche et de fibre de coco avec un étroit tunnel d'entrée, avec, sur le dessus, un deuxième nid superposé pour le mâle, ou pour détourner l'attention des prédateurs. Le mâle Joue orange a construit lui aussi un nid à l'autre extrémité de la jardinière et, chose étrange, les couples ont changé de nid, chacun occupant finalement celui commencé par le voisin. Rapidement, la femelle Astrild cendré a commencé à pondre. Visiblement, cela ne se passait pas bien. Le premier œuf a été pondu avec bien des difficultés depuis un perchoir, d'où il s'est évidemment écrasé par terre, et le second, hélas, a été fatal à cette femelle, décédée d'une rétention d'œuf. 
Femelle Astrild cendré en petite volière intérieure Pauvre mâle ! veuf en plein mois de mars, alors que la saison de reproduction commençait à peine. Il a chanté sans cesse, appelant de toutes ses forces une nouvelle compagne. Les Astrilds à joues orange couvaient, ils ont par la suite élevé une nouvelle nichée. J'ai donc attendu que leurs petits soient sortis du nid et indépendants pour acheter une nouvelle femelle Astrild cendré. Cette femelle n'a pas été acceptée au début. Puis, le temps aidant, le couple s'est formé. La construction du nid qui devait accueillir le fruit de leurs amours a eu lieu à l'automne 1999. Le scénario est assez voisin de celui d'une couvée d'Astrilds à joues orange : quatre œufs pondus, trois ou quatre petits éclos, seulement à ce moment-là, catastrophe, les parents n'ont pas nourri les petits. A mon grand regret, ce couple n'acceptait pas les insectes que je lui proposais, à savoir les pinkies décongelés. Il a donc fallu se résigner à jeter les oisillons morts, et le couple n'a pas recommencé à nicher. Le mâle, en effet, avait attrapé une infection qui a traîné malgré tous les soins prodigués, et dont il n'a jamais guéri. Il s'est éteint en juillet 2000, date à laquelle je l'ai remplacé par un joli mâle tout fringant, qui n'avait de cesse de gagner les faveurs de la femelle. Le hasard a voulu que je construise une grande volière intérieure et que j'acquière deux nouveaux couples d'Astrilds cendrés, au printemps 2001. C'est dans cette volière que j'ai obtenu mes premiers jeunes "becs de corail", élevés par les parents. Article publié le 27 mai 2003
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