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Troisième ponte
Nous voici maintenant en janvier 2000. La ponte est de 4 œufs et quelques jours plus tard je constate - en mirant ceux-ci - qu'ils sont tous fécondés. Les naissances arrivent à la date voulue : 4 jeunes Sénégalis, qui ne sont pas éjectés du nid par les parents comme précédemment... Un formidable espoir, je suis heureuse et impatiente de pouvoir constater dans le temps, le résultat de cette troisième tentative (je précise que j'ai déjà élevé des serins du Mozambique... je ne peux m'empêcher de faire la comparaison ; les serins sont-ils plus difficiles ou plus faciles à élever que les Gros becs ?). Je suis inquiète cependant, car il y a beaucoup d'agitation dans la volière, des œufs sont éjectés des autres nids, pourvu que mes petits Sénégalis ne subissent pas le même sort ! Le père apporte de la nourriture dans le nid, la femelle sort pour manger, l'un sort, l'autre rentre. Ils mangent beaucoup de pâtée (un mélange de CéDé exotiques avec de la pâtée Orlux insectivores et de la Cova Holland), du millet rouge en grappes, un mélange de graines ordinaire, des fruits et des légumes (2 fois par semaine). Tout se passe parfaitement pendant les 7 premiers jours qui suivent l'éclosion, mais le lendemain je retrouve un petit éjecté du nid avec les pattes sectionnées !!! (mutilation provoquée par les parents ou par les cohabitants qui ont trouvé ce petit sur le sol et qui l'ont considéré comme un jouet ?) Le 9e jour, je fais un contrôle du nid, un petit est tombé dans l'espace vide du nid, il est froid mais pas mort, je le réchauffe du mieux que je peux et le dépose rapidement dans le nid des moineaux du japon, le lendemain il est éjecté... certainement après sa mort (il n'a donc pas survécu à son "coup de froid"). C'est désespérant. Je décide à ce moment là, de ne plus regarder dans le nid, je ne bague donc pas les 2 jeunes qui restent. Les 3 jours suivants (nous en sommes aux 11e, 12e, et 13e jours) rien à signaler. Le 14e jour,... je n'en crois pas mes yeux les deux derniers petits sont éjectés, je les retrouve au sol, estropiés eux aussi !! Je suis déçue, j'en oublie d'enlever le nid. Lorsque je veux enlever le nid (environ 8 jours après), il y a déjà un œuf !!! Quatrième ponte Le temps passe ! Nous voilà déjà en février. La ponte est encore de 4 oeufs qui donnent naissance à 4 petits. C'est incroyable, mais c'est la dernière chance que j'accorde à mon couple afin de ne pas prendre de risques causés par une grande fatigue ! Dans la volière, il ne reste à présent plus qu'un couple de moineaux du Japon et les 'bec de corail' et leur progéniture . Je distribue des vers de farine, de la pâtée (toujours le même mélange) mais cette fois j'ajoute de la pâtée d'élevage pour becs crochus (30% de protéines) de chez Brunet. Le reste du menu ne change pas. Je donne aussi des vitamines Super Form (5 gouttes dans un abreuvoir de 50 ml (Laboratoire Brunet). Tous les parents présents dans la volière sont occupés avec leur progéniture à nourrir. Il n'y a rien à signaler pendant 6 jours. Le 7e jour je suis anxieuse, et aussi curieuse de voir « mes petits » : je regarde dans le nid, ils sont tous les quatre magnifiques. Mais le 9e jour c'est de nouveau la catastrophe : les jeunes Moineaux du Japon et Astrilds cendrés sortent de leurs nids (ils sont nés avant les Sénégalis). Les parents accompagnés de leurs petits (8 au total), provoquent beaucoup d'agitation. Le 10e jour, dans la soirée, les parents Sénégalis sont hors du nid, je ne vois pas les autres, mais rien d'inquiétant, ils sont couchés ! Evidemment !!! Je regarde dans le nid des Sénégalis et là, stupeur, les Moineaux sont entassés sur les petits Sénégalis. J'attends quelques instants que tout ce petit monde rentre "à la maison", ... et j'enlève le tout (oiseaux et nids). À ce moment là, il ne reste dans la volière que mon couple de Sénégalis (avec leurs jeunes dans le nid) et un couple de Moineaux du Japon. J'en profite pour baguer les Sénégalis : 2 avec des bagues de 3,2 et 2 avec des bagues de 2,9. La mère retourne dans le nid 2 heures après le baguage : il était temps, car il y avait péril en la demeure. Le lendemain matin, j'entends le piaillement des petits, Les deux parents sont dehors. Je regarde dans le nid, et je m'aperçois que seul un petit a été nourri ! Prestement, j'enlève les trois petits non nourris. J'en mets un sous les moineaux du Japon, un autre au chaud sous une ampoule électrique et le 3ème sur le radiateur (chacun dans une boite de transport en plastique). Je les nourris immédiatement avec de la bouillie Baby Bird (Brunet). Deux jours après cette opération, je regarde dans le nid des moineaux : le petit sénégali est mort, pas nourri. Celui placé sous la lampe aussi (trop chaud), par contre celui posé sur le radiateur est mort seulement 8 jours après, avec le jabot plein. Il reste encore un jeune sous les parents ! Apparemment tout se passe bien, j'ai envie de regarder......mais j'hésite. Finalement je regarde quelques jours après (ça me démangeait trop !), l'oisillon est beau, il a des plumes. Mais il y a un problème, il a une sorte d'abcès à un doigt et de plus la patte est écartée de son corps. Je retire l'oiseau des parents pour le soigner : patte trempée dans du Dakin tous les jours, plus crème antibiotique. J'ai essayé de ramener la patte sous son ventre mais impossible. Il est trop tard. Son handicap est irréversible ! Je le nourris à la seringue pendant 3 semaines et demie et un matin je le trouve mort (à noter que malgré son handicap, il se perchait.) Voilà la triste fin d'une palpitante série et d'un super oiseau. CONCLUSIONS PERSONNELLES
Après ce premier échec (je pourrais aussi bien écrire « première réussite partielle » !) je tire les conclusions suivantes :
Ces oiseaux ne peuvent raisonnablement pas être confiés à des débutants aux risques de faire supporter à ces derniers des déboires regrettables (je ne parlerai pas des inconvénients supportés par les oiseaux, bien sur !). Un espace important n'est pas indispensable à mon avis, mais un espace "pour eux" avec du calme permet d'envisager l'obtention de quelques jeunes par couple. Ils supportent parfaitement une température peu élevée. Pour tout renseignement complémentaire vous pouvez me joindre par téléphone au 05 49 21 40 79 après 19 heures, ou par email à l'adresse suivante : rabier.monique@wanadoo.fr Texte de Monique RABIER et Pierre NECTOUX
Article publié en 2002
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