![]() Premières expériences d'élevage... Texte, photos et élevage : Stéphane Schlub - Article présenté par
![]() J'ai reçu mon premier Verdier à tête noire (Carduelis ambigua), une femelle, en 1999, en même temps qu'un mâle Verdier de l'Himalaya (Carduelis spinoides) de la part d'un ami président d'un club dans l'est de la France, en Alsace, lequel les avait acquis auprès d'un importateur.
Durant la saison d'élevage 1999, ces deux oiseaux ont été placés en volière extérieure plantée (5m x 2m x 2m) en compagnie d'autres fringillidés : Chardonnerets de l'Himalaya (Carduelis carduelis caniceps), Tarins de Magellan (Carduelis magellanica), Bouvreuils à longue queue (Uragus sibiricus), Serins à front d'or (Serinus pusillus) et tous mes Canaris. N'ayant pas trouvé de mâle Verdier à tête noire d'élevage, j'ai simplement lâché mes verdiers des deux espèces en volière. Comme ce fut leur première année dans mon élevage, je n'escomptais pas beaucoup de résultats, l'expérience m'ayant appris que plusieurs années peuvent être nécessaire avant d'obtenir des résultats. Effectivement, la femelle Verdier à tête noire ne marqua aucun intérêt pour les matériaux mis à sa disposition, tout comme le Verdier de l'Himalaya ne s'intéressa à aucune des femelles présentes en volière. En hiver, les oiseaux furent placés en cage d'hivernage (3 cages de 80 cm x 40 cm x 40 cm communiquant entre elles, soit 2,40 m d'espace de vol) jusqu'au printemps suivant, femelles canaris séparées des mâles, comme il se doit, et tous les oiseaux non-domestiques avec les femelles canaris.
N'ayant toujours pas trouvé de mâle C. ambigua d'élevage (ni d'ailleurs de femelle C. spinoides), la saison 2000 s'annonçait comme la précédente, avec un gros chagrin toutefois, puisque des fringillidés d'importation achetés l'année précédente, il ne me restait qu'un mâle Bouvreuil à longue queue et un mâle Chardonneret de l'Himalaya, en plus des canaris et d'un mâle Tarin de Magellan issu d'élevage. Toutefois, vers la mi-avril, la femelle Verdier à tête noire se mit à construire un nid, excitée par la parade incessante et possessive du mâle Tarin de Magellan. À cette époque, seule une partie des oiseaux était sortie en volière, je gardais les autres dans les cages en attente d'un temps plus clément, et parmi ceux-ci se trouvait le Verdier de l'Himalaya. Le Tarin de Magellan s'est révélé très batailleur envers tout ce qui approchait la femelle Verdier à tête noire ou le nid en construction, à tel point que j'ai du me résoudre à le retirer de la volière d'élevage pour permettre aux autres couples de continuer leur existence paisiblement, bien que le nid de la femelle Verdier à tête noire ne fût pas achevé. Une fois le trouble-fête hors de la volière, les autres oiseaux ont pu souffler et se consacrer à leur partenaire. Malheureusement, dès le retrait du mâle Tarin de Magellan, la femelle Verdier à tête noire a cessé toute activité : le nid n'a pas été teminé et aucun œuf n'a été pondu. Début mai, j'ai sorti le mâle Verdier de l'Himalaya. Il a repéré la femelle tête noire, et contrairement à l'an passé, s'est mis à lui faire la cour. La parade consista à se rapprocher, corps tendu avec ou sans matériaux de construction en bec, de la femelle tête noire. Fin mai 2000, un nid fut construit dans le fond de la volière, contre le grillage et des branchages, avec des fibres de coco et d'autres fibres végétales trouvées par les oiseaux, à environ 1,60 m du sol, dans un endroit protégé des regards et ensoleillé. Le 3 juin 2000, un œuf blanc fut pondu, faiblement tacheté de marron dans sa partie la plus ronde. Deux autres suivirent, mais tous les trois furent clairs. Fin de la saison 2000 et retour dans les cages d'hivernage. Le mâle Verdier de l'Himalaya s'est éteint au cours de l'hiver pour une raison inconnue.
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