 LE DIAMANT À LONGUE QUEUE À BEC JAUNE (Poephila acuticauda acuticauda)Expérience d'élevage de Maurice Le Roux relatée par Pierre Nectoux
Vingt ans déjà ! comme le temps passe, peut-on dire une fois de plus à cette occasion. C'est en effet en 1981 que ma passion pour les oiseaux est devenue effective : la fibre familiale est bien présente ! 
Photo :  C'est dans une maison individuelle située à la campagne dans le département du Finistère, que j'élève à peu près tous les principaux Diamants (Gould, bavette, masqué, de Bichenov, ruficauda, à gouttelettes, modestes, Kittlitz et donacoles), sans oublier les petits Astrilds africains que j'aime beaucoup aussi ! Je suis adhérent au Cercle Ornithologique de Plouzané (UOF) mais mes contacts sont limités car je préfère "travailler" seul. Je fais l'acquisition auprès d'un particulier de mes premières bavettes à bec jaune, en 1998, lors du Championnat de France CDE à Brest. Je ne connais pas grand-chose de cet éleveur. Ce jour là, deux couples seulement sont présentés à la vente ! Sans hésiter trop longtemps, je fixe mon choix sur les deux oiseaux qui me semblent les meilleurs, en essayant d'éviter la consanguinité. Pour les sexer, je me base toujours sur la bavette : la femelle présente une bavette plus étroite que le mâle. Malgré un bon état général de mes nouveaux pensionnaires, je leur fais observer, selon mon habitude, une "quarantaine de précaution". Pendant ce laps de temps, je n'observe aucune particularité : tout se passe bien, je garde mes deux oiseaux en parfaite santé. Ne connaissant pas la nourriture distribuée par le cédant, je leur impose mon mélange australiens "maison" auquel j'ajoute de l'alpiste. Je leur offre également une pâtée grasse avec du périlla, ainsi que de la pomme une fois par semaine. C'est en fin d'année que j'installe mon couple dans une cage en vue de tenter la reproduction. Cette cage a les dimensions suivantes : 50 x 30 x 30. Quinze jours après l'accouplement, la femelle a pondu son premier œuf. À croire qu'elle n'attendait que cela ! Ces oiseaux préfèrent les nids artificiels (osier ou bois) dont la forme est proche de la coupe ou des nichoirs utilisés pour les perruches de 12*15*15 avec une façade semi-ouverte. Les matériaux utilisés sont la fibre de noix de coco et les herbes sèches. Les pontes que j'ai pu observer jusqu'à ce jour sont composées de 4 à 6 œufs blancs, de forme allongée. Durant l'incubation qui dure 14 ou 15 jours, la visite journalière du nid est acceptée sans aucun problème. Durant la période de nourrissage des jeunes la nourriture distribuée aux parents, qui s'avèrent être de bons nourriciers, est la suivante :
Toutes mes jeunes bavettes à bec jaune ont été baguées à la sortie du nid avec des bagues de diamètre 2,5 mm. Le sevrage est effectif lorsque les jeunes ont 6 semaines, soit 35 à 40 jours. Pour mener à bien mon élevage, j'ai à ma disposition une petite pharmacie contenant du mercurochrome, des ampoules d'ultra levure, de l'anti-gale. Je ne distribue jamais de vitamines. Pour l'instant tous mes jeunes sont restés dans mon élevage afin de former une souche (j'ai trois couples reproducteurs à ce jour). Leur jugement lors de concours m'a permis de constater que mes sujets sont de valeur : Champion du Finistère, Champion de Bretagne et de France (UOF et CDE) à plusieurs reprises. Au sujet des bavettes, que j'élève depuis 1984 pour les HECK et 1999 pour les becs jaunes, je ne rencontre que très peu de problèmes. Je dois préciser que je confie l'élevage des jeunes à des parents nourriciers pour la majorité des nichées. Compte tenu de mon expérience, je peux recommander l'élevage de ces oiseaux à la plupart des éleveurs (même débutants). Il n'est pas nécessaire d'avoir des jeunes oiseaux pour espérer avoir quelques oisillons chaque année. L'espace nécessaire n'est pas obligatoirement très important, par contre le calme est recommandé (comme souvent). La chaleur est également appréciée, sans plus, comme pour l'ensemble des Australiens et Océaniens. Patience et persévérance sont de rigueur, mais il est bon de signaler de suite qu'il est inutile d'attendre une multitude de jeunes : ce n'est pas aussi simple que cela ! Pour me contacter, vous pouvez m'envoyez un e-mail à l'adresse suivante : Maurice.LE-ROUX2306@wanadoo.fr. Article publié le 6 février 2003
Vous aimeriez vous associer à un groupe d'éleveurs dynamiques passionnés par les Diamants ?
Rendez-vous sur le site de l'AEP |
