 LE BENGALI ROUGE DE BOMBAY
(Amandava amandava amandava) Texte et élevage de Cédric Périou (Association Plum'Union) - Photos : voir crédits
C'est un oiseau dont le nom est très populaire. En effet, on le rencontre chaque année en oisellerie, tout comme le Bengali zébré (ventre orange), l'Astrild à joues orange et bien d'autres espèces. Il est très souvent conservé comme "décoration", mais assez peu rencontré chez les éleveurs amateurs, donc rarement vu en concours. Distribution :
Il est assez répandu, car on le trouve à l'ouest du Pakistan mais aussi en Inde, au Sri-Lanka, en Birmanie, au sud-ouest de la Chine, en Indonésie et dans bien d'autres régions encore. Description et dimorphisme sexuel :
En période nuptiale, le mâle est de couleur rouge orangé tirant même sur le bordeaux, les ailes et la queue sont brun noir, les lores sont noirs et un trait blanc souligne l'œil. De nombreux points blancs partent de la poitrine pour arriver sur les ailes et les flancs. Le bec est rouge avec un peu de noir dessus et dessus, les pattes sont de couleur chair. Sa taille est de 10 cm. 
Mâle Bengali rouge en plumage nuptial, au casse-croûte - Elevage et photo : Cédric Périou La femelle, elle, est de couleur brune. Le dessous du corps est jaune blanchâtre, les lores sont noirs,l'œil est souligné d'un trait blanc, le croupion est orangé à rouge bordeaux avec quelquefois de petits points blancs sur les couvertures alaires. 
Femelle Bengali rouge - Elevage et photo : 
En période d'éclipse (hors période nuptiale), le mâle ressemble à la femelle, mais le croupion et le ventre sont d'un blanc jaune plus vif et il peut conserver quelques points blancs sur les flancs. 
Mâle Bengali rouge en plumage d'éclipse - Elevage et photo :
Biotope :
C'est un oiseau commun qui vit dans les hautes herbes : roseaux, cannes, broussailles et buissons dans les forêts et les plaines jusqu'à une altitude de 2400 m. On le rencontre en couple ou en groupe d'une vingtaine d'individus, et même une centaine en hiver. Il se nourrit sur le sol ou dans les hautes herbes de millet, de riz et diverses graminées. Sous-espèces :
Punicea : les lores noirs sont beaucoup moins marqués, la couleur générale du corps est plus vive, les points blancs sont plus petits. Flavidiventris : La couleur serait soit plus vive, soit plus pâle (orangée) ; les points de flancs vont jusqu'au milieu de la poitrine. Le ventre du mâle reste jaune en plumage nuptial. Mœurs en volière et cohabitation :
Le Bengali de Bombay peut parfaitement être logé en volière commune soit intérieure soit extérieure. Il a un caractère pacifique envers les autres oiseaux et peut également s'élever en colonie. Il affectionne les volières plantées de hautes herbes et buissons, on peut cependant le faire vivre dans une assez grande cage où, au moment de la reproduction, on pourra placer une ou deux plantes en pot, ainsi que des branches fraîches. Il faut cependant éviter de le garder dans une trop petite cage, et surtout dans un endroit où il ne peut pas profiter de la lumière du jour sous peine, après la mue, de se retrouver avec un oiseau au plumage terne. 
Mâle Bengali rouge (espèce nominale) en volière - Elevage et photo : Cédric Périou Alimentation :
Il affectionne particulièrement le millet hongrois, ainsi que le millet rouge en grappe. Cependant, un bon mélange exotique peut parfaitement lui aller, il suffira d'y adjoindre des graminées, un peu de pâtée d'élevage ainsi que des insectes, tels que des vers de farine. Il semble possible de les voir élever leurs jeunes sans apport obligatoire de nourriture vivante mais, bien entendu, comme chez la plupart des espèces, cet apport ne peut qu'être bénéfique et favorise largement la croissance des oisillons. Reproduction :
J'ai personnellement acquis mon premier couple de Bengalis de Bombay en juillet 2000, le mâle n'était à ce moment-là pas encore en plumage nuptial. La mue fut rapide et enfin il prit toute sa splendeur, quelle joie d'observer une telle transformation ! Sachant que dans la nature, il a pour habitude de nicher au sol, j'ai disposé quelques nid boule en osier à 20 ou 30 cm du sol. Malgré mon attente, rien ne se passait, pourtant le couple semblait bien s'entendre. Quelques jours plus tard je décidais de faire l'acquisition d'un thuya de 1,20 de haut environ. Je l'ai placé dans la partie extérieure de la volière (volière extérieure mixte de 4 m de long). Dès le surlendemain, le couple se mit à la construction du nid, Monsieur transportant les brindilles consciencieusement choisies et madame les installant au pied du thuya. Le premier œuf fut pondu avant même la fin de la construction du nid, qui une fois achevé présentait la forme d'une boule avec une entrée en tunnel garnie de petite plume. Le septième et dernier œuf a été pondu à son achèvement. C'est le treizième jour que naquirent 5 jeunes qui furent parfaitement nourris par les parents. Les parents acceptant le contrôle du nid, les petits furent bagués dès la première semaine au diamètre de 2 mm, le seul problème fut de sortir les jeunes, du fait de la forme du nid et de la taille des oisillons. Les jeunes sortirent du nid dès leurs 18 jours et furent sevrés 15 jours plus tard. Durant cette période, il est possible d'observer le mâle nourrir sa progéniture qui s'acharne autour de lui en écartant les ailes et en émettant un petit cri semblable celui du grillon. L'automne arrivant, j'ai retiré les matériaux afin qu'il n'y ait pas une seconde nichée, les jeunes sont donc restés avec les parents. À ce jour de décembre, malgré le décès accidentel de l'un d'entre eux, les 4 autres jeunes vont bien, ils n'ont pas encore le plumage d'un adulte, je pense qu'il faut attendre l'âge de 5 mois, mais déjà un ou deux commencent à gazouiller. Les jeunes vont être présentés en concours, puis seront accouplés avec de nouveaux venus qui s'ébattent déjà gaiement dans la volière. 
Jeune Bengali rouge après l'envol - Elevage et photo :
Concours :
Un problème se pose en effet les mâles doivent-ils être présentés en plumage nuptial ou non, en effet la période des concours ne coïncide absolument pas aux dates des concours ? J'espère pouvoir obtenir de plus amples informations à ce sujet. Conclusion :
Son chant agréable, sa taille et ses habitudes de reproduction fiables en font un oiseau parfait, aussi bien pour tous les amateurs débutants que confirmés). Article publié le 13 septembre 2004
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