![]() Texte original écrit par William Astor, décembre 2002 Traduction française : ![]() Je regroupe toutes les plantes, graines et substances inorganiques médicinales que je donne à mes oiseaux sous le nom d'alicaments. Je distribue toujours chaque alicament dans un récipient en plastique différent. Pour les cages, j'utilise des godets à miel de 4 ml, suffisamment étroits pour passer entre deux barreaux de la cage. Pour la pièce aux oiseaux volant librement, j'utilise des mangeoires de 40 ml en forme de « D » que j'accroche au grillage. De temps à autre, j'utilise des bacs à glaçons en plastique que je dépose sur des étagères, chaque compartiment étant rempli d'une substance différente. L'ail et la sauge sont deux exemples de plantes médicinales. Le chardon et le périlla sont deux exemples de graines médicinales. La terre diatomée et l'argile sont deux exemples de substances inorganiques médicinales. Les alicaments empêchent les microorganismes pathogènes, les vers et les protozoaires d'envahir le tube digestif des oiseaux. Ils éliminent également les petits problèmes des oiseaux, qu'ils soient internes (diarrhée) OU externes (démangeaisons causées par les poux). Je pense que ce sont des alicaments qui permettent au système immunitaire des oiseaux sauvages de les maintenir en bonne santé dans la nature. Sinon, les nombreux germes pathogènes constamment ingérés par les oiseaux sauvages deviendraient trop nombreux pour être combattus par leur système immunitaire, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. La plupart du temps, les oiseaux ont tendance à dissimuler leurs maladies jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour que nous puissions les sauver. Ce qui est formidable avec les alicaments, c'est justement qu'ils rendent moins probable l'arrivée de ce stade ultime, car les oiseaux peuvent tenter de se guérir tout seuls en consommant le médicament naturel dont ils ont besoin, avant la crise. Il est important de comprendre que ces substances ne sont pas une panacée, mais servent principalement de premier front de défense contre les germes pathogènes et les parasites internes que l'oiseau ingère, ou bien contre les parasites externes. ![]() Léiothrix jaune (Leiothrix lutea) - Elevage : Laurent Millet - Photo : ![]() Se porter comme un charme en buvant de l'eau sale
Certaines personnes disent que le Canari de leur grand-mère, qui était gardé en cage et recevait uniquement des graines, de l'eau et de la laitue, a vécu des années en bonne santé SANS aucun alicament. L'explication vient ici de la domestication de l'oiseau. Après des siècles d'élevage sélectif, le système immunitaire du Canari s'est bien adapté aux germes présents dans un environnement humain. Si cependant on relâche des Canaris élevés en captivité dans un milieu sauvage, il est probable que certains mourront à cause des germes présents dans le nouvel environnement, différent du milieu captif dans lequel ils ont vécu ou ont été acclimatés. La même chose se produit quand on part en voyage : même en ayant reçu toutes les vaccinations nécessaires, on peut avoir l'estomac dérangé en changeant de pays, pour la raison que j'ai mentionnée ci-dessus. MAIS même après une bonne adaptation aux germes présents dans leur environnement, on constate que les animaux sauvages continuent à consommer des alicaments. Sans ces substances, les nombreux germes pathogènes que les oiseaux consomment quotidiennement satureraient leur système immunitaire en très peu de temps. Ce point est très important. La prochaine fois que vous irez vous promener à la campagne, regardez les oiseaux sauvages : il semble qu'ils se portent comme un charme en fouillant en permanence dans les saletés (le sol) et en buvant de l'eau sale !!! |