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Les Dos-verts (genre Nesocharis)


Dos-vert à joues blanchesOn connaît 3 espèces de Dos-verts, qui sont appelés "Astrilds-mésanges" chez nos amis néerlandais, en raison de leur comportement acrobatique :

* le Dos-vert à tête noire (Nesocharis shelleyi) - 2 sous-espèces (Cameroun et Nigéria)

* le Dos-vert à collier (Nesocharis ansorgei) - pas de sous-espèces (Zaïre, Rwanda, Ouganda)

* le Dos-vert à joues blanches (Nesocharis capistrata) - pas de sous-espèces (de la Gambie au Soudan et à l'Ouganda)

Le dimorphisme sexuel diffère suivant les espèces.

Les deux premières espèces présentent un léger dimorphisme : les femelles ne possèdent pas de liseré blanc sur les côtés de la tête (Dos-vert à tête noire) ou de collier blanc (Dos-vert à collier).

Hélas, la seule espèce importée régulièrement vers l'Europe est la troisième, le magnifique Dos-vert à joues blanches (photo). Le dimorphisme sexuel est inexistant chez cette espèce. Le léger chant des mâles peut permettre de les distinguer des femelles, mais ils ne chantent pas à la demande. A leur arrivée sous nos latitudes, plusieurs mâles mis ensemble peuvent s'entretuer en quelques instants, peut-être sous l'effet du stress intense occasionné par ce long voyage. Pour des oiseaux de même âge et ayant vécu dans les mêmes conditions, il se peut que le front, blanc pur chez le mâle, soit un peu plus gris chez la femelle, mais cela n'a rien de certain. Là encore, attention, toute mise en contact de deux individus devra se faire avec les plus grandes précautions, compte tenu de l'agressivité extrême des mâles de cette espèce avec leurs semblables. Deux femelles mises ensemble ne devraient pas se battre, ni un mâle et une femelle.

Les Dos-verts vivent à l'état sauvage dans des zones géographiques très limitées, où ils ne sont d'ailleurs pas abondants. On les rencontre donc très rarement en captivité. Ils sont très exigeants, que ce soit au cours de leur acclimatation ou par la suite. Ils ont besoin de chaleur (les garder au dessus de 20°C toute l'année semble correct) et sont adaptés au climat équatorial.

Les Dos-verts ont un régime alimentaire très particulier.

Le Dos-vert à tête noire est principalement insectivore. Il lui arrive également de consommer de petites graines sauvages. Certains oiseaux, détenus en captivité, avaient une préférence pour les pucerons verts, les larves de teignes de ruche (Achroia melonella), les araignées et les chenilles. Quelques-uns d'entre eux prenaient également de petits morceaux de fruits mûrs (abricot, pêche, clémentine), mais aucun n'a accepté de graines ni de pâtées.

Le Dos-vert à collier se nourrit presque exclusivement des graines d'une plante africaine de la famille des Composées (Astéracées), dont le nom scientifique est Melanthera scandens (= Melanthera brownei). Cette spécialisation alimentaire rend sa détention en volière non envisageable, du moins en l'absence de cette graine, car l'oiseau refuse toute autre nourriture de base.

Le Dos-vert à joues blanches est un oiseau très insectivore qui se nourrit de petits vers, de pucerons, de chenilles, de fourmis, de petits escargots, de graines de graminées, ainsi que de graines de figues sauvages et d'autres fruits. En captivité, on parvient à lui faire accepter un mélange de graines "exotiques" qui doivent être très variées (on peut y inclure une petite proportion de graines de santé et de graines sauvages) et des fruits. Les insectes vivants doivent demeurer fortement présents dans leur ration, sous des formes variées, afin de les maintenir en bonne santé. Les pâtées universelles et les pâtées d'élevage sont des nourritures artificielles très complètes que l'on peut tenter de leur faire accepter. Les graines germées ou mi-mûres sont d'excellents compléments.

Les Dos-verts sont des oiseaux peu connus en captivité, il est donc difficile de prévoir leur comportement social avec précision. La première importation en Europe du Dos-vert à tête noire date des années 1960, et celle du Dos-vert à joues blanches semble remonter aux années 1970. Une grande volière plantée ou une serre équatoriale climatisée constituent vraisemblablement un environnement idéal pour garder, et éventuellement faire reproduire des Dos-verts.

Le Dos-vert à tête noire a déjà été détenu en captivité en petit groupe. Les oiseaux étaient très doux entre eux et se toilettaient mutuellement. Dans la nature, cette espèce occupe d'anciens nids de Tisserins (Plocéidés) ou de Souimangas (Nectariniidés) et y pond deux à trois œufs sur un tapis de plumes et de fibres végétales douces. Aucune expérience d'élevage ne nous est parvenue à ce jour.

Le Dos-vert à joues blanches, oiseau forestier aux mœurs méconnues dans la nature, a été élevé plusieurs fois en captivité avec succès, dans différents pays d'Europe, y compris la France. En envisageant l'élevage de cette espèce comme celle d'un insectivore (grande volière plantée, graines mais aussi insectes, fruits, nectar...), plus que d'un granivore, et en essayant de reconstituer le mieux possible son milieu naturel, la reproduction peut être réussie. Cet oiseau demande néanmoins beaucoup de soins et une grande variété dans son alimentation.

HYBRIDATIONS ?
La rareté des Dos-verts en captivité rend pratiquement impossibles les croisements entre deux espèces du genre Nesocharis. L'hybridation avec d'autres espèces n'a pas été rapportée.

Si vous avez déjà élevé des Dos-verts, n'hésitez pas à nous contacter !


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Dernière mise à jour : le 26 octobre 2004


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