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Les Astrilds vrais (genre Estrilda)


Astrild ondulé mâleOn connaît 17 espèces d'Astrilds vrais :

* l'Astrild queue-de-vinaigre (Estrilda caerulescens) - pas de sous-espèces (ouest africain)

* l'Astrild à queue noire (Estrilda perreini) - 2 sous-espèces (du Gabon au Mozambique et à l'Afrique du Sud)

* l'Astrild de São Tomé (Estrilda thomensis) - pas de sous-espèces (Ile de São Tomé)

* l'Astrild à joues noires (Estrilda melanotis) - 2 sous-espèces (de l'Angola à l'Afrique du Sud)

* l'Astrild à ventre jaune (Estrilda quartinia) - 3 sous-espèces (est africain)

* l'Astrild du Niger (Estrilda poliopareia) - pas de sous-espèces (sud du Nigeria)

* l'Astrild à poitrine fauve (Estrilda paludicola) - 6 sous-espèces (centre et est de l'Afrique)

* l'Astrild à joues orange (Estrilda melpoda) - 2 sous-espèces (ouest et centre de l'Afrique)

* l'Astrild à croupion rose (Estrilda rhodopyga) - 2 sous-espèces (centre et est de l'Afrique)

* l'Astrild barbe-rousse (Estrilda rufibarba) - pas de sous-espèces (sud-ouest de l'Arabie saoudite)

* l'Astrild cendré (Estrilda troglodytes) - pas de sous-espèces (du Sénégal au Kenya)

* l'Astrild ondulé (Estrilda astrild) - 17 sous-espèces (Afrique subsaharienne, jusqu'à l'Afrique du sud)

* l'Astrild à masque noir (Estrilda nigriloris) - pas de sous-espèces (sud-est du Zaïre)

* l'Astrild nonnette (Estrilda nonnula) - 3 sous-espèces (du Cameroun au Kenya)

* l'Astrild à tête noire (Estrilda atricapilla) - 4 sous-espèces (centre et est de l'Afrique)

* l'Astrild à moustaches (Estrilda erythronotos) - 3 sous-espèces (est et sud de l'Afrique)

* l'Astrild des fées (Estrilda charmosyna) - 2 sous-espèces (est africain)

Chez la plupart de ces espèces, il n'y aucun dimorphisme sexuel évident. Le sexage peut alors se faire au chant, ou à certains détails très subtils du plumage.

Deux espèces font exception : chez l'Astrild à joues noires (Estrilda melanotis), le mâle arbore un masque noir qui est absent chez la femelle ; et chez l'Astrild à moustaches (Estrilda erythronotos), le mâle a le ventre noir, tandis que celui de la femelle est gris rosé.

Tous les Astrilds vrais craignent le froid et l'humidité.
Les plus rustiques, comme l'Astrild cendré (Estrilda troglodytes), l'Astrild ondulé (Estrilda astrild) ou l'Astrild à joues orange (Estrilda melpoda), peuvent supporter des températures proches de 0°C pendant de très courtes périodes, mais il est nettement préférable de les maintenir à des températures supérieures à 10°C en hiver. D'autres espèces, comme l'Astrild à tête noire (Estrilda atricapilla) ou l'Astrild à queue noire (Estrilda perreini), sont très sensibles au froid et ne doivent pas être gardées à moins de 20°C.

Les Astrilds vrais s'accommodent très bien de températures dépassant 35°C, en raison de leur origine tropicale. Ils adorent le soleil et se nourrissent par terre, le sol doit donc être sec pour éviter la propagation de maladies (coccidiose...).

En captivité, les Astrilds vrais craignent énormément les courants d'air et sont sensibles aux acariens de la trachée (acariase respiratoire), et en volière plantée, peuvent attraper des vers. Il convient de les traiter contre les parasites internes et externes régulièrement, suivant leur mode de vie. Attention également à la rétention d'œuf ou mal de ponte, qui peut survenir notamment dans les élevages en intérieur, où les oiseaux ne bénéficient pas des rayons du soleil et peuvent avoir des carences en vitamine D3 (la vitamine qui permet de fixer le calcium, élément vital pour la ponte).

Les Astrilds sont des oiseaux généralement sociables avec leurs congénères et aimables avec les autres espèces. Quelques précisions :

Là encore, l'exception confirme la règle : l'Astrild queue-de-vinaigre (Estrilda caerulescens) ne doit pas être gardé en groupe, mais par couples séparés. Il ne doit pas cohabiter avec l'Astrild à queue noire (Estrilda perreini) et l'Astrild de São Tomé (Estrilda thomensis), qui ont également un plumage gris argenté. En revanche, il s'entend très bien avec toutes les autres espèces.

Certains Astrilds peuvent vivre en groupe en dehors de la saison des amours, mais doivent être isolés (un seul couple de l'espèce par volière) pour la reproduction, car les mâles risquent de se bagarrer : Astrild à moustaches (Estrilda erythronotos), Astrild à joues orange (Estrilda melpoda), Astrild nonnette (Estrilda nonnula), Astrild à queue noire (Estrilda perreini). Si la volière est très grande (au moins 1 mètre cube d'espace par couple d'oiseaux) et qu'il y a autant de mâles que de femelles de chaque espèce, aucun souci, tout le monde peut vivre et nicher ensemble.

Les autres espèces d'Astrilds non citées ci-dessus peuvent vivre et nicher en colonie de plusieurs couples dans la même volière. J'ai trouvé cette solution particulièrement valable avec l'Astrild cendré (Estrilda troglodytes).

ATTENTION !
Si vous avez plusieurs espèces d'Astrilds vrais étroitement apparentées (par exemple, Astrild à joues orange et Astrild cendré), prenez garde de ne pas loger ensemble des mâles et des femelles reproducteurs des différentes espèces : une hybridation est toujours possible, et non souhaitable pour l'élevage. Soyons des éleveurs responsables, et préservons avant tout les oiseaux tels que la nature les a créés.

La reproduction est possible en captivité, si les oiseaux ont suffisamment de tranquillité. L'éleveur qui espère le succès a intérêt de s'abstenir de tout contrôle du nid, au minimum jusqu'à ce que la première nichée soit sortie du nid. Une fois que les oiseaux sont confiants, on peut éventuellement se permettre des contrôles plus réguliers. L'Astrild ondulé accepte bien les visites du nid, certains Astrilds à joues orange également. Avec l'Astrild cendré, touchez au nid et c'est souvent l'abandon assuré... L'Astrild à moustaches et l'Astrild queue-de-vinaigre peuvent supporter une intervention de l'éleveur, par exemple le baguage des jeunes au nid, mais il faut toujours agir avec prudence pour ne pas risquer de perdre la nichée.

Si vous élevez des Astrilds vrais, inscrivez vos oiseaux sur la Base de Données des Eleveurs !
Vous pourrez ainsi connaître d'autres éleveurs pour échanger des oiseaux.




Dernière mise à jour : le 26 octobre 2004


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