LE GOBEMOUCHE SUNDARA (Niltava sundara)
ou Gobemouche à ventre roux, ou Niltava sundara
Texte et élevage : Marc Bumb - Présentation : Pierre Nectoux


ELEVAGE EN CAPTIVITE :
Il est recommandé de détenir cette espèce dans une volière bien plantée pour espérer obtenir de la reproduction.

Des arbustes aussi denses que possible, un bassin (ou un bac d'eau), un tas de compost dans un coin de la volière, voilà l'essentiel de son cadre de vie.

Par prudence, il est préférable de séparer le couple dès le début de la mue (août), car un partenaire prend souvent le dessus, et parfois de façon très dramatique ...

Une volière extérieure convient parfaitement à cette espèce d'oiseaux, ils ne craignent pas du tout les basses tempéra-tures, ni la neige. Pour seul confort, il est recommandé d'aménager un réduit pour la nuit, abrité du vent.

Chez moi, dans le Sud-Est de la France, ils occupent une "serre-volière" (3 m x 7 m), avec une extension extérieure où ils passent presque tout leur temps.

Ils deviennent très rapidement familiers, et n'hésitent pas à venir quémander un ver de farine, voletant sur place pour le prendre au bout des doigts. Ces oiseaux sont sociaux et partagent l'espace avec des diamants de Bichenov, des colombes exotiques de petite taille, des Zostérops, des Yuhinas, des Minlas ...

Cependant on peut les taxer d'être de temps à autre des prédateurs... En effet, j'ai eu à déplorer des attaques mortelles sur de jeunes cailles de Chine (sujets de moins d'une semaine). Ils saisissent les poussins et les frappent pour les tuer !... sans pour autant avoir l'intention de les consommer.

Le bain quotidien (ou plus si possible ...) fait partie de ses besoins, pourtant il est bien piteux au sortir de l'eau, son plumage détrempé handicapant ses déplacements ...

Pendant la couvaison, la femelle attend l'eau fraîche, et s'y plonge avec empressement à chaque renouvellement.

Question chant, "son ramage n'est pas à la hauteur de son plumage" , mâle et femelle émettent des sifflements puissants et monotones, surtout au petit matin, pendant la ponte. Le mâle gazouille également discrètement dans les fourrés, bec fermé, sans ostentation. En cas d'excitation, un appel rapide "tch,tch,tch,tch" accompagné de flexion de pattes et de hochements de la queue évoque bien le Rougequeue de nos jardins. Et s'il est intimidé, il ouvre alors un large bec, silencieusement, pour repousser l'agresseur, mais cède la place sans jamais combattre.

Nourriture :
Insectivore et baccivore, il accepte volontiers une pâtée commerciale pour insectivores (j'utilise la pâtée Bévo ou Orlux), fine ou enrichie en insectes secs et baies. Cette base suffit pour l'entretien d'un oiseau seul durant l'année. Quelques insectes en supplément seront accueillis avec plaisir et serviront à l'apprivoiser. Le choix est grand, car il se régale de tout ce qui rampe et courre : vers, minis escargots, chenilles, perces-oreilles, araignées, cloportes, vers de terre, asticots et larves variées, mouches, taons, papillons de nuit exclusivement, grillons et sauterelles, blattes... la liste n'est pas exhaustive.

Pour son plus grand plaisir vous pouvez, secouer un buisson ou une touffe basse sur un parapluie retourné, et verser les captures dans la volière... suivant la taille des proies, il secoue violemment les plus grosses comme les chenilles (de ver à soie, par exemple) qui se videront alors de leur contenu digestif, ou avale tout rond, sans les préparer, les petits insectes comme les perce-oreilles ou les petits coléoptères. Ce supplément devient indispensable lorsqu'il y a des des oisillons à nourrir.

En effet, pendant les premiers jours qui suivent l'éclosion, les parents ne capturent plus que des insectes vivants et entiers pour alimenter la nichée, quatre à cinq petits becs insistant, ce qui n'est pas de tout repos pour les adultes... ni pour l'éleveur qui doit approvisionner sans faiblir !

Il faut alors quelque fois recourir aux élevages dits "parallèles", pratiqués par beaucoup d'éleveurs d'insectivores : vers de farine, asticots, pinkies, buffalos, vers à soie, grillons domestiques, ou à défaut s'approvisionner auprès de fournisseurs en nourriture vivante. Les oiseaux acceptent aussi la nourriture congelée, mais ils préfèrent de beaucoup les insectes vivants, et la récolte de petites bêtes sauvages doit continuer.

Distribuer de la nourriture vivante quatre fois par jour, au minimum, durant 15 jours, représente une forte contrainte pour l'éleveur, mais c'est la seule manière d'espérer l'envol de la nichée, à moins de prendre le risque de laisser sortir les parents (élevage en semi-liberté) pour qu'ils prélèvent eux-même la ration de nourrissage. Encore faut-il qu'ils soient les seuls occupants de la volière... et que l'environnement soit adapté (absence totale de chats, rapaces ou autres prédateurs).

Les Niltavas consomment également des petites baies (pyracantha, viorne, lierre, cotoneaster, groseille, mûre, sureau , grenade, raisin...) ainsi que de la pomme douce, de la poire, de la banane... Par contre, je ne les ai jamais vu se nourrir de graines fines ou grasses, ni de verdure.

Reproduction :
Dans la nature, peu de rapports d'observations de reproduction existent ! Le nid est construit assez près du sol entre avril et mi-juillet, dans une cavité de roche, de rive ou d'arbre mort. Il est surtout fait de mousse.

En volière, il ne choisit que des structures semi-fermées, nid boîte à lettre, coucourde évidée.

Il change de nid à chaque couvée, mais n'est pas méfiant, et se laisse volontiers observer de très près.





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