 LE LÉIOTHRIX À JOUES ARGENT (Leiothrix argentauris)
ou Mésia à joues argentées
Elevage de Michel PonsTexte de Michel Pons et Pierre Nectoux
GÉNÉRALITÉS - par Pierre Nectoux
Le Mésia à joues argentées est originaire des régions de l'Himalaya.
Sa description est inutile : la photo ci-contre donne parfaitement l'aspect général de cet oiseau chez qui on remarque de suite la grande tache blanche argentée située derrière l'œil et la gorge orange qui contrastent violemment avec le sommet et les côtés de la tête qui eux sont d'un noir intensif.
 Léiothrix à joues argent, mâle adulte - Photo et élevage : Pierre Malburet
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Sa taille est de 17 cm.
Sa façon de vivre ressemble étrangement à celle de son cousin le Rossignol du Japon. Dans son biotope naturel, il construit son nid dans les arbres bas au feuillage assez dense. Les matériaux de construction retenus sont les feuilles de bambou et les racines des herbes diverses.
Le mâle chante de façon remarquable. Sa chanson est haute et aiguë avec cinq à sept tons.
L'importation fait maintenant partie des années passées ! Sa reproduction est désormais imposée si on ne veut pas voir ce magnifique oiseau disparaître de nos volières.
 Léiothrix à joues argent, femelle adulte - Photo et élevage : Michel Pons
Mieux vaut tard que jamais ! Mais ...
La couvaison est souvent observée pendant 14 jours. Les premiers jeunes obtenus en captivité (en 1907) ont été nourris par les parents avec des cloportes, des vers de farine, de la pâtée insectivores, des œufs de fourmis, du lait sucré et des raisins secs trempés et hachés. Les jeunes quittent le nid à 13 jours.
On les annonce comme étant un peu moins résistants que les Rossignols du Japon. Pour cette raison, ils doivent passer l'hiver dans une volière intérieure non chauffée.
Ils adorent se baigner.
Du point de vue des sous-espèces, le "Leiothrix argentauris lairiane" vit à l'ouest de Sumatra.
Il se distingue du "Leiothrix argentauris argentauris" par des couleurs plus intensives et par un large collier carmin.
MON EXPÉRIENCE D'ÉLEVAGE - par Michel Pons
Un quart de siècle ! Incroyable mais vrai, cela fait déjà vingt cinq ans que j'ai commencé à vivre un vrai bonheur avec les oiseaux. C'est aux environs des années 1954, que ce virus m'a été transmis par un cousin belge qui élevait quelques oiseaux. Je me souviens parfaitement de l'étincelle qui jaillit en moi à l'époque : je devais avoir sept ou huit ans. Ce cousin est venu rendre visite à ma famille qui était installée dans le Lot. Comme cela se fait chez les gens ayant du "savoir vivre", il avait dans ses bagages un petit "présent" : un couple de pigeons.
Je pense que ce jour là, ce cadeau a déclenché en moi un virus !!!
Cette passion, ce hobby, venait de s'installer au plus profond de moi. La petite graine installée en moi s'est mise à germer doucement.
Dans les années 76, je reçois en cadeau trois perruches qui me conduisent à fabriquer ma première volière chez mes parents. Elle était situé sous une terrasse (3 m x 2 m x 2 m).
Ensuite j'ai fait l'acquisition de diamants mandarins, puis de canaris. J'ai rendu les perruches, sous un prétexte quelconque, à leur ancien propriétaire, car n'étant pas "becs crochus" (ce qui est toujours le cas), je ne souhaitais pas les conserver.
Quelques temps après, suite à mon déménagement, j'ai pu réaliser une volière plus grande de 6 m x3 m x 3 m dans laquelle j'ai rapidement installé : 6 ou 7 Rossignols du Japon, 4 ou 5 Capucins, 3 ou 4 Ortolans, 1 Youyou, 1 Amazone de Levaillant et un magnifique couple de Faisans dorés.
J'ai ensuite quitté le département du Lot, fin 1978, pour m'installer à Orléans où, sous l'escalier qui montait à l'étage de la maison que j'habitais, j'ai "casé" une partie de mes Rossignols du Japon, le restant de mon cheptel étant resté chez mes parents.
Un an plus tard, c'est-à-dire au début des années 80, je posais mes valises à Strasbourg et me trouvais contraint d'abandonner pendant plusieurs années ma passion.
Depuis 1987, pour des raisons professionnelles, je vis en pavillon dans une commune de l'Eure.
Cette passion qui, en réalité, sommeillait en moi, s'est réveillée en mai 1999.
Depuis cette date, mes oiseaux sont logés dans une volière extérieure 6 m x 3 m x 3 m avec possibilité d'accéder soit dans un local (chauffé l'hiver à 12° maximum), soit à côté, dans un local identique, mais non chauffé. Ils peuvent ainsi rentrer par l'une ou l'autre des fenêtres pour aller dans le local qu'ils veulent. Ils ont aussi la possibilité de changer de local sans passer par l'extérieur, en passant par un petit trou que j'ai percé dans la cloison.
L'éclairage automatique entre en fonction un peu avant le lever du jour et le soir il s'éteint après la tombée de la nuit : ceci dans le but de les inciter à venir à l'abri pour passer la nuit et en même temps leur offrir la possibilité de se restaurer plus longtemps.
Je règle la minuterie pour conserver au mieux le décalage horaire.
Depuis peu, j'ai divisé ma grande volière en deux afin de conduire mon élevage différemment !
Il fallait absolument que je sépare mes Spréos et mes Bulbuls Orphée afin d'éviter la guerre, qui peut aller jusqu'à la mort du plus faible.
Avec les insectivores, il est préférable de mettre le moins possible de couples ensemble, même lorsque les espèces sont différentes. De plus, il est vivement recommandé de ne jamais faire cohabiter plusieurs couples de la même espèce : dans l'hypothèse où l'éleveur ne respecte pas cette règle, il va au devant de pas mal de déboires !
Je fais actuellement partie de deux clubs de ma région. Si je devais donner un conseil à ce sujet, je suggérerais d'éviter cette situation car cela peu porter à polémique. Malheureusement, au bout de trois ans, je m'en rends compte, que j'ai lié beaucoup d'amitiés avec l'ensemble des membres, et s'il me fallait quitter un club aujourd'hui, j'aurais beaucoup de peine ...
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