 LE ROSSIGNOL AKAHIGÉ (Luscinia akahige), ou Rougegorge du Japon
Expérience d'élevage Texte, photos et élevage : Bernard Grandin
Rossignol akahigé : mâle adulte Cette acquisition a été faite début 2004 auprès d'un importateur de ma région. Le couple a été installé dans une volière de 3 mètres de longueur sur 70 cm de large avec une hauteur de 2 mètres et il est resté seul. 
Rossignol akahigé : mâle adulte Ils se sont construit un nid en brindilles d'herbe et de coco assez profond. Le nid est peu élaboré, sans grande finesse. Je m'attendais à mieux ! Je leur ai offert toutes sortes de nids fermés, ouverts. Ils ont choisi à deux reprises un pot à fleurs en terre cuite de 25 cm de haut et le nid était à hauteur de 180 cm. 
Rossignol akahigé : mâle adulte La première année, ils ont consacré tout leur temps à la construction de leur nid, sans ponte. La femelle couve seule pendant treize ou quatorze jours. 
Le nid est construit dans un pot de fleurs assez profond... La deuxième année, je fus surpris car à deux reprises, elle a pondu. 
La ponte... en direct, ou presque ! La première fois :
4 œufs, 3 jeunes. Le 12 juin : 3e œuf Le 13 juin : 4e œuf ; début de la couvaison. Éclosion : le 26 juin 2005. 
Deux oisillons ! Le baguage s'est effectué entre le 3e et 4e jour de la naissance, avec beaucoup de difficultés car les pattes grandissent très vite. Au matin, la bague flotte ; au soir, elle ne passe plus. Les trois jeunes ont été bagués en 2,9 mm. En baguant, j'ai malheureusement éraflé la patte de l'un d'eux. La nichée a été éjectée immédiatement, entraînant la mort des trois jeunes. 
La deuxième couvée :
3 œufs le 10 juillet. Éclosion de 2 jeunes le 23 juillet. Sortie du nid le 5 août 2005. J'avais peur que ma première mésaventure se reproduise, les jeunes ont été bagués le 3e jour, le premier jeune n'a pu être bagué car il était impossible de passer la bague alors je n'ai pas insisté. Pour le deuxième jeune, la bague passa facilement. J'ai préféré jouer la sécurité, mais j'étais content d'avoir fait cette expérience et une grande satisfaction personnelle après cette réussite. La préparation des oiseaux :
Je leur donne : - Nutribird C19 (granulés extrudés « granivores élevage ») - pâtées universelles Bevo et Orlux - pâtée spéciale pour tarins et sizerins à base d'œufs. Je ne connais pas marque de cette dernière car il s'agit d'une recette artisanale confectionnée par un magasin en Belgique à Merkem, elle fait 15 euros le kg. Je commence la préparation des oiseaux en février, avec des buffalos dans la pâtée et des vitamines dans la boisson de marque Omniform de Oropharma : 6 gouttes par fontaine de 10 cl, et la moitié d'un œuf dur. Il faut habituer les parents à la nourriture vivante pour qu'ils puissent nourrir leurs jeunes correctement. Dans l'élevage, il faut opter pour une méthode simple sans se compliquer la vie. La règle à respecter : une volière, un couple. En raison de la rareté du couple, on peut bien leur offrir une volière particulière ! Pendant le nourrissage, les vers buffalo sont saupoudrés de Probi-Zyme de Orlux, toujours des vitamines à haute dose (50 gouttes pour 25 cl). Les jeunes doivent grandir comme des « champignons ». 
Saison 2006 :
Actuellement (juin 2006), les préparatifs de construction de nid ont commencé. La nidification semble s'effectuer toujours à la même période. J'espère avoir autant de réussite que l'année dernière, ou mieux. Je garde précieusement ce couple car je pense que cette espèce sera absente pour longtemps de nos volières. Je suis toujours à la recherche d'un autre couple pour éviter la consanguinité. Malgré les trois années de soin, les oiseaux restent farouches. Je pense que pour avoir un bon couple, il faut plusieurs années d'acclimatation. Il me faudra encore du temps et de l'observation pour mieux connaître le Rougegorge du Japon, et avoir peut-être une reproduction optimale. Article publié le 8 novembre 2007
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