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Les Amadines (genre Amadina)
 On connaît deux espèces d'Amadines :
* l'Amadine à tête rouge (Amadina erythrocephala) - pas de sous-espèces (sud de l'Afrique)
* l'Amadine cou-coupé (Amadina fasciata) - 4 sous-espèces (Afrique tropicale sèche)
Chez ces deux espèces, le dimorphisme sexuel est évident : le mâle a du rouge à la tête (tête rouge chez la première espèce, collier rouge chez la seconde), tandis que la femelle n'en a pas et arbore une livrée brune joliment marquée de roux, de noir et de blanc.
Ce sont des oiseaux résistants une fois acclimatés. Ils peuvent supporter des températures voisines de 0°C pendant de courtes périodes, mais il est nettement préférable de les maintenir à des températures supérieures à 10°C durant l'hiver. En période de reproduction, les femelles ne doivent pas être gardées à une température trop fraîche, faute de quoi elles risquent d'être sujettes à la rétention d'œuf (mal de ponte) qui leur est souvent fatale.
Les Amadines s'accommodent très bien de températures dépassant 30°C, en raison de leur origine tropicale.
Il faut prendre garde à l'humidité sous nos latitudes. Ces oiseaux, habitués aux climats secs, peuvent être sensibles aux maladies qui se développent dans l'humidité : coccidiose, vers intestinaux...
Les Amadines peuvent constituer une mauvaise compagnie pour les oiseaux plus petits et plus timides. En effet, ce sont des espèces sociables avec leurs semblables, mais relativement brutales. On peut les mélanger à des Tisserins ou des Paddas, qui sont de même taille et même agressivité, mais il vaut mieux éviter de les faire cohabiter avec de petits Astrilds, Cordonbleus ou Bengalis. L'Amadine à tête rouge est un réputée peu moins agressive que l'Amadine cou-coupé.
Pour la reproduction, les meilleures solutions sont
1) l'élevage par couples séparés dans de grandes cages d'élevage,
ou
2) l'élevage en colonie de plusieurs couples de la même espèce dans une volière, sans autres oiseaux.
ATTENTION !
Il faut absolument éviter de loger ensemble des Amadines à tête rouge et des Amadines cou-coupé, car ces deux espèces s'hybrident très facilement. Les hybrides sont fertiles et si on les garde pour la reproduction (avec l'une ou l'autre des espèces parentes), on ne fait que gâcher la pureté génétique des espèces originelles. Soyons des éleveurs responsables, et préservons avant tout les oiseaux tels que la nature les a créés.
La reproduction est fréquente en captivité, ces oiseaux nichent volontiers pourvu qu'ils aient suffisamment d'espace. Pour un couple reproducteur, une cage de 80 cm de longueur, 40 cm de hauteur et 40 cm de profondeur, munie d'un ou plusieurs nichoirs-boîtes en bois ou en plastique, représente le minimum vital. L'éleveur peut contrôler le nid, mais avec modération, pour ne pas déranger les parents. Pour élever leurs petits, les Amadines nécessitent une grande quantité de protéines animales (insectes vivants), mais l'apport doit être échelonné au cours de la journée pour que les insectes finissent vraiment dans l'estomac des petits, et pas dans la nourriture que les parents gardent pour eux-mêmes : en effet, un excès de protéines dans la ration des adultes a un effet excitant, qui les incite à abandonner (voire tuer) leur nichée pour en recommencer une autre juste après.
Il existe plusieurs mutations de couleur chez l'Amadine cou-coupé : à collier jaune (chez le mâle uniquement), opale, pastel, albinos... Ces oiseaux, issus de quelques spécimens apparus par hasard dans des lots d'importation et sélectionnés par un élevage intensif, sont nettement plus fragiles que la forme sauvage. Ils sont rares et très coûteux.
Dernière mise à jour : le 26 octobre 2004
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